Une opération de sauvetage des 300 écolières kidnappées au Nigeria n’avait avait échoué à les localiser vendredi dernier, 24 heures après le raid sur leur école opéré par des hommes en armes.
Ce raid dans l’État de Zamfara, où tous les pensionnats ont du fermer immédiatement, est le deuxième enlèvement de ce type en un peu plus d’une semaine dans le nord-ouest du pays, une région de plus en plus ciblée par les organisations criminelles.
Il y a des informations selon lesquelles elles ont été déplacées dans une forêt voisine, et nous sommes en train de les suivre et de faire preuve de prudence (…) Les informations dont je dispose indiquent qu’ils sont venus avec des véhicules et ont déplacé les étudiants. Ils en ont également déplacé à pied
Abutu Yaro – commissaire de police de Zamfara
Les enlèvements dans les écoles ont d’abord été perpétrés par les groupes djihadistes Boko Haram et l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest mais ils sont devenus endémiques dans le nord du pays qui est de plus en plus anarchique, causant l’angoisse dans le coeur des familles et la frustration du gouvernement et des forces armées du Nigeria.
Bien que Le gouvernement nie avoir effectué des versements, l’augmentation de ces enlèvements peut trouver une cause dans les sommes considérables versées par le gouvernement en échange des enfants pris en otage, ont déclaré les responsables, sous couvert d’anonymat. Tout ceci contribue à catalyser une dégradation plus importante de la sécurité dans le nord.
Le président Muhammadu Buhari a réitéré vendredi qu’il ne succomberait pas au chantage des organisations criminelles. Dans une déclaration publiée tard vendredi, il a également appelé les administrations de l’État à ne pas récompenser les bandits avec de l’argent ou des véhicules.
