Avec 28 trophées au total, « Queen B » est entrée dimanche dans l’histoire de la compétition.
La soirée de gala, qui se déroulait à Los Angeles presque un an jour pour jour après les premières fermetures de salles de concert américaines sous la menace du coronavirus, était entourée de strictes précautions sanitaires, avec stars masquées et gardant leurs distances, mais les prestations chocs étaient au rendz-vous, telle celle de Cardi B.
La nuit dernière, la chanteuse américaine Beyoncé a battu le record de récompenses pour une artiste féminine au cours de sa carrière, pendant que sa dauphine, la rappeuse Megan Thee Stallion, était sacrée révélation de l’année. De son côté, Taylor Swift a elle aussi battu un record, devenant la première artiste féminine à décrocher à trois reprises le trophée de l’album de l’année, à égalité avec des géants comme Stevie Wonder, Frank Sinatra ou Paul Simon.

Avec 28 trophées au total, « Queen B » est entrée dans l’histoire des Grammy Awards en battant le record pour une artiste féminine dans la compétition. Beyoncé égalise même le record de Quincy Jones (lui-même toujours devancé par le chef d’orchestre Georg Solti et ses 31 statuettes). En solo, elle a reçu le trophée de la meilleure vidéo musicale pour Brown Skin Girl et surtout été élue meilleure performance R&B pour son titre Black Parade, sorti dans la foulée du meurtre de George Floyd et des gigantesques manifestations antiracistes de l’été 2020. Une prise de conscience que l’Académie des arts et des sciences de l’enregistrement qui décerne les Grammy Awards ne pouvait pas ignorer.
Ordinairement tout en maîtrise, Beyoncé s’est montrée visiblement émue au moment d’accepter le prix qui la portait en tête des artistes féminines. « En tant qu’artiste, je considère que c’est mon travail, notre travail à tous, d’être le reflet de notre époque », a déclaré la chanteuse. « Je voulais soutenir, encourager, célébrer toutes les reines et les rois noirs qui continuent à m’inspirer et à inspirer le monde entier. »
La star nigériane Burna Boy s’est quant à lui imposé dans la catégorie de l’album de « musique du monde » tandis que Kanye West a remporté son 22e Grammy Award, non pas dans la catégorie rap qui l’a rendu célèbre, mais pour son disque évangélique « Jesus Is King », élu « meilleur album de musique chrétienne contemporaine ».