Cedeao : Sommet Extraordinaire sur le Mali

par Afrikaleaks La Rédaction
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Les dirigeants du groupement régional de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, ont tenu un sommet extraordinaire ce lundi pour proposer des mesures visant à résoudre la crise politique au Mali.

Ce sommet intervient après deux échecs de réconciliation entre le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta et les groupes d’opposition qui exigeaient sa démission.

Ce sommet intervient après que les jeunes du mouvement qui mène la contestation contre le pouvoir au Mali ont réitéré, ce dimanche 26 juillet, à Bamako leur appel à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et à la reprise des manifestations après le 3 août, et ce quelque soit l’issue du sommet régional de la Cedeao sur la crise politique dans ce pays.

Ce samedi lors d’une assemblée générale (AG) des jeunes du Mouvement du 5 juin, dit M5, Cet appel a été lancé par une coalition hétéroclite de chefs religieux et politiques et de membres de la société civile.

Les jeunes sont les fers de lance des mobilisations menées depuis juin contre le président Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans.

Le Président Ibrahim Boubacar Keïta est accusé d’avoir failli à sa mission, il lui est demandé son départ du pouvoir, alors que le pays est en proie à des violences djihadistes et intercommunautaires.

Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a donc eu lieu ce lundi, après une médiation infructueuse de cette organisation régionale jeudi dernier à Bamako pour tenter de mettre fin à la crise politique qui secoue le Mali.

« Désobéissance civile »

« Nous avons décidé du maintien du mot d’ordre du M5, c’est-à-dire la démission du président IBK »

Ousmane Mamadou Traoré, un responsable des jeunes du M5

« Après la trêve, nos actions vont reprendre de façon harmonieuse et sans violence », a précisé Abdourahmane Diallo, un autre responsable des jeunes. « Nous avons décidé aussi de reprendre la désobéissance civile le 3 août », a renchéri leur camarade Mariama Keïta.

Le mouvement de contestation au Mali a annoncé le 21 juillet une « trêve » jusqu’après la grande fête musulmane de l’Aïd Al-Adha prévue le 31 juillet, après plusieurs manifestations.

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Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir avait dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012, qui avaient abouti à la mort de 11 personnes, selon le premier ministre Boubou Cissé. Une division de la Mission des Nations unies dans le pays (Minusma) parle de 14 manifestants tués. Le M5 évoque 23 morts.

La Cédéao a notamment proposé le 19 juillet la formation d’un gouvernement d’union nationale et d’une nouvelle Cour constitutionnelle sur une « base consensuelle », chargée de résoudre le litige sur les résultats des législatives de mars-avril.

Au climat d’exaspération, nourri depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique ou le niveau de corruption élevé, vient s’ajouter l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, situation qui a eu pour effet de favoriser le parti au pouvoir.

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