L’art au Nigéria est le placement favori des grandes fortunes

par Afrikaleaks La Rédaction
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l'art au nigéria

L’art contemporain au Nigéria devient une valeur financière sûre, avec l’envolé des prix qui se confirme et les ventes aux enchères qui frôlent les records.

Il y a encore 10 ans, les grands artistes africains étaient quasiment absents des ventes aux enchères internationales.

Les grands noms de l’art contemporain et moderne veulent tous être présents sur le continent, et ce sont les maisons londoniennes Bonhams et Sotheby’s qui ont vendu les deux chefs-d’oeuvre de Ben Enwonwu, artiste peintre et sculpteur nigérian né en 1917 et mort en 1994. Influent à l’échelle nationale mais également internationale et considéré comme le père du modernisme nigérian, sa cote ne cesse de grimper.

« L’Afrique est l’un des marchés les plus dynamiques au monde aujourd’hui, et le Nigeria partage la première place du podium avec l’Afrique du Sud »

Giles Peppiatt – directeur de l’art africain chez Bonhams

Dans Lagos la mégapole aux 20 millions d’habitants, la saison culturelle culmine début novembre avec la foire internationale « ART X », qui s’est imposée depuis maintenant quatre ans comme LE rendez-vous, une rencontre autour de l’art moderne et contemporain.

La fameuse toile « Tutu », qui avait disparu depuis près de 40 ans et retrouvée en 2018, par hasard à Londres, était l’attraction de la dernière édition qui a attiré plusieurs milliers de personnes. Devant la peinture de la belle princesse yorouba Ife Adetutu Ademiluyi surnommé « tutu », on croisait tout le beau monde de Lagos aussi bien des actrices de Nollywood que des collectionneurs très fortunés, des chefs traditionnels et des artistes. En octobre 2019 un portrait de femme nommé « Christine » réalisé en 1971 par Ben Enwonwu a été vendu pour 1,4 million de dollars chez Sotheby’s, un chouïa moins que le record d’1,6 million de dollars établi en 2018 par Bonhams pour le portrait  » Tutu », du même artiste. C’est un Nigérian anonyme qui a acheté ce trophée, comme 80 % des œuvres du cru proposées annuellement par Bonhams à Londres.

En fin d’année, Lagos devient le centre du glamour et des arts. On s’y presse d’une exposition à l’autre, d’ART X à la biennale d’art contemporain, en passant par la Lagos Fashion Week et le festival LagosPhoto, qui ont tous lieu habituellement à la même période, en octobre-novembre, ne se tiendront pas cette année compte tenu de la covid-19..

« Le Nigeria, c’est les Etats-Unis de l’Afrique : ils sont directs et ne tergiversent pas »

Cécile Fakhoury – galeriste (Abidjan, Dakar)

« Je suis jalouse de l’énergie que je vois ici, (…) A chaque fois que je repars du Nigeria, je suis chargée à bloc en me disant qu’il y a tant à faire chez nous ! »

Rakeb Sile – Directrice de la galerie Addis Fine Art, basée à Addis-Abeba

Au Nigeria comme en Afrique du Sud, des fonds d’investissements dotés de plusieurs millions de dollars ont ainsi vu le jour, pour acquérir des oeuvres et les revendre le plus cher possible.

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