Les écoles privées défient le ministre de l’éducation en contournant le respect du calendrier scolaire. De l’arrêt immédiat des cours au niveau secondaire à la reprise soudaine dans primaire, voilà comment les promoteurs d’écoles privées contournent l’ordonnance N° 2020-002611/MENESRS-SG des ministres des ministres tutelle à des fins personnelles.
Est-ce une manque de considération au ministre tutelle Doulaye Keita ? En refusant de respecter le calendrier de vacances scolaires, les promoteurs des écoles privées espèrent s’enrichir sur le dos de l’Etat Mali. En effet, dans un communiqué du ministère de l’éducation nationale, il a été mentionné que les cours devaient continuer jusqu’au 14 décembre prochain.
Contrairement à la décision N° 2020-002611/MENESRS-SG du 11 septembre 2020 portant rectificatif du calendrier scolaire 2019-2020 qui prévoyait que les grandes vacances sont prévues du 14 décembre 2020 au 4 janvier 2021, il s’est avéré que la réalité est toute autre dans les faits.
Le constat est amère, avec le manque de suivi qui gangrène l’administration, force est de constater que le laisser-faire a de beaux jours devant lui au Mali. Les promoteurs d’écoles privées ont trouvé la faille. Non seulement, en foulant aux pieds cette ordonnance ministérielle pour des fins personnelles, certains promoteurs d’écoles privées du niveau primaire ont jugé nécessaire de redémarrer la nouvelle année scolaire afin de continuer à soutirer de l’argent aux parents d’élèves. Ainsi pas de vacances, ces promoteurs espèrent rattraper le manque à gagner de la période de fermeture de classes durant la crise sanitaire dû à la Covid-19 . Car elles sont nombreuses, ces écoles privées du primaire qui ont démarré la nouvelle année dans plusieurs quartiers de Bamako au détriment des consignes du ministère tutelle.
Aussitôt, les lycées privées qui avaient libérés les classes de 10ème et 11 ème, avant l’examen du baccalauréat, ont décidé de ne plus continuer les cours jusqu’à 14 décembre comme annoncé par l’ordonnance citée ci-dessus. Ainsi, en refusant de rouvrir ces classes, cela leur permettra d’amasser de sommes considérables sans la moindre dépense. Car ni les enseignants ni personnel administratif ne seront rémunérés.
Par contre l’Etat pour sa part est obligé de payer les subventions du mois de novembre et décembre aux lycées privées. Il s’agira pour les promoteurs d’écoles privées de bénéficier desdites subventions sans pourtant être obligés de ne verser zéro centime aux personnels administratifs.
Bien que Mme Touré Zahiatou Ayouba directrice de l’académie d’enseignement de la rive droite ait tenté de rappeler à l’ordre dans la lettre n°2020-0258/AE-BKO-RD tous les responsables d’établissements privés au respect du calendrier scolaire, il est regrettable de voir le contraire partout au vu et au su de tous.