Une manifestation anti-française a été réprimée à Bamako. En prélude, il faut noter qu’en plus des forces onusiennes, la France est aussi présente au Mali avec plus de 3000 hommes pour lutter contre la menace djihadiste.
Mais, année après année, des voix s’élèvent pour dénoncer la présence française au pays. Certains des détracteurs n’hésitent pas à affirmer que la France serait de mèches avec les séparatistes du Nord ( MNLA) et certains groupes djihadistes.
En ce janvier dans la matinée, pendant que les autorités célébraient les 60 ans de son armée, des associations et mouvements s’organisaient aussi dans l’après-midi pour un meeting afin de demander le départ des forces françaises.
Il s’agit d’une initiative du mouvement Yèrèwolo Ton et des représentants de l’ONG Urgences panafricaines du franco-béninois Kémi Seba qui estiment que les forces françaises doivent plier bagage au Mali.
Ce meeting qui était prévu vers 14 h au monument de l’indépendance n’a finalement pas eu lieu. À peine une centaine de manifestants se sont réunis aux alentours, les forces de l’ordre ont soudainement surgi avec des gaz lacrymogènes pour les disperser. Le bilan de cette répression serait de 3 blessés.
En effet, depuis plus d’un mois, le gouvernement malien a instauré l’état d’urgence interdisant tout rassemblement de plus de 50 personnes. Aussi, le gouverneur du district n’avait pas aussi donné son autorisation pour ledit meeting.
Toutefois, l’artiste malien Salif Keita et Adama Diarra tous membres du CNT ( conseil national de transition) estiment que la France est loin d’être une solution pour la stabilité du Mali. Plusieurs manifestants qui ont été réprimés ont tout de même réaffirmé leur engagement pour cette cause en dépit desdits incidents.