La révolution du mobile money en Afrique attire une grosse pointure. Le géant mondial des paiements Mastercard a annoncé jeudi qu’il investissait 100 millions de dollars dans l’unité de transfert de fonds d’Airtel Africa, qui permet aux utilisateurs de s’échanger de l’argent via des téléphones mobiles de base.
L’opération valorise la division, qui opère dans 14 pays, à 2,65 milliards de dollars, soit plus d’un tiers de la valeur d’entreprise totale de sa société mère.
La valorisation par 12 de l’unité EBITDA attendue cette année pourrait inciter d’autres opérateurs de télécommunications africains à chercher à faire de meme. Selon le même critère, M-Pesa, l’offre pionnière en mobile money détenue par l’opérateur télécom kenyan Safaricom, qui pèse 13 milliards de dollars, vaudrait 4 milliards de dollars, en supposant un revenu de 660 millions de dollars cette année et une marge d’EBITDA similaire à celle d’Airtel (49 %).
Les marchés de la téléphonie mobile du continent étant de plus en plus saturés, les opérateurs ont tout intérêt à se lancer dans la révolution des paiements qui fait rage dans le monde.
